Histoire N°9: La douceur du Imâne

La douceur du Imâne

(histoire exclusivement réservée aux femmes).

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Quand l’Iman avec sa pureté immaculée pénètre les voies profondes du cœur, il crée un lien solide avec Allah, et Lui plaire devient le but ultime de la vie sur terre à telle point  qu’aucune force ou aucune autorité, ne peut dissuader une relation aussi solide. Ainsi, quand cette soumission est complète, la Force Divine entre en action et produit l’inconcevable. Tel était le cas de cette sœur russe qui a embrassé l’Islam et a découvert le vrai goût de la douceur de l’Iman. Ce qui va suivre est l’histoire stupéfiante de sa conversion à l’Islam et de ce qui s’en est suivi. Elle est relatée par le Cheikh Ibrahim Al-Faris. Nous devons nous dire: « Si elle peut le faire, pourquoi pas moi ? » 

Le Cheik raconte : Cette histoire, mes chers frères, est celle d’une femme russe – une femme russe ! Je ne parle pas de la femme d’ici, ou de n’importe quelle partie du monde islamique. Elle voyagea avec un groupe de femmes vers un état voisin des Emirats pour importer des marchandises. Ils étaient accompagnés d’un russe. Ils devaient acheter des équipements et appareils électriques et les faire entrer en Russie sous le prétexte d’un usage personnel afin d’être exempté de taxes excessives. L’homme d’affaires russe paierait les articles qui étaient en leur possession et les vendrait à un prix plus élevé. Les femmes devaient recevoir une petite portion du profit. Une telle chose est commune et pratiquée abondamment en raison du faible coût des produits dans les états de l’UAE.

Quand ils avaient atteint leur destination, l’homme russe présenta aux jeunes femmes un projet, qui était complètement différent de ce dont elles avaient consenti.

Il leur dit : « On est venu ici pour obtenir une grande quantité d’argent. Que pensez-vous de gagner plus de richesses ? »

Et il leur demanda d’utiliser leur corps pour gagner cette richesse qu’il faisait miroiter. Quiconque accepte l’affaire doit l’annoncer rapidement. Il pu convaincre beaucoup de jeunes femmes concernant son projet. Naturellement les dames furent convaincues ; et pourquoi pas ? Car elles n’avaient pas la force du « Imâne » pour les arrêter, ni la moralité décente pour les freiner. Une femme, cependant, ressentit qu’il n’était pas possible pour elle de s’adonner à une telle action.

L’homme ria et dit : « Dans ce pays vous serez perdu. Vous ne possédez rien sauf ce que vous portez sur vous maintenant ». Elle trancha sur sa situation et prépara rapidement un plan dans sa tête. Elle saisit son passeport et s’enfuya dans la rue. Elle n’avait rien avec elle sauf ce qu’elle portait comme vêtement sur son corps et son passeport.

Dehors, dans la rue, elle erra sans but. L’homme russe l’appela et cria : «  Si la route se ferme sur vous et que ça devienne difficile pour vous, vous pouvez venir me voir et ceci est mon adresse…. », mais la femme était déjà partie.

La personne relatant cette histoire raconte : « Je marchais dans la rue avec ma mère et mes sœurs quand soudain cette femme est venue précipitamment vers notre direction et dit : «  Je suis de Russie, et une telle chose m’est arrivée », et elle commença à raconter toute son histoire. « Tout ce dont j’ai besoin c’est juste une courte période afin que je puisse réfléchir sur ma situation avec ma famille dans mon pays ».

 À la fin de notre discussion, nous décidâmes d’accepter sa demande et nous l’amenâmes à la maison avec nous. Elle commença à entrer en contact avec sa famille, mais sans aucune réponse, étant donné que les lignes de communication de son pays n’étaient pas en bonne état. Néanmoins, elle continuait à tout moment d’essayer de contacter sa famille.

Bien sûre mes sœurs commencèrent à la traiter comme une sœur et la présenta l’Islam, mais elle détestait cette idée et l’ignorait. Elle refusait d’accepter, et n’était pas prête à discuter de l’Islam. La raison est qu’elle venait d’une famille orthodoxe qui déteste l’Islam et les Musulmans.

Un jour, je suis allé à la bibliothèque de « Da’wah » et demanda de l’aide au directeur de la bibliothèque. Le bibliothécaire raconte :

« L’homme prit quelques livres et s’en alla. Quelques temps plus tard, il revint mais cette fois accompagné de quatre femmes ; trois étaient couvertes avec un genre de hijab, c.-à-d. leurs visages et leurs mains étaient découverts, et la quatrième était partiellement couverte; ses cheveux et son visage étaient découverts.

L’homme dit : « Cette dame est Russe ».

Il rapporta tout ce qui s’est passé et dit : « je suis venu vous voir la semaine dernière et je vous ai demandé quelques livres et maintenant j’ai besoin d’autres livres et d’autres cassettes. Je l’ai proposé d’accepter l’Islam et elle a commencé à montrer un intérêt. Je l’ai promise que je l’épouserai si elle devenait Musulmane ».    

Le bibliothécaire continua : « je lui donna d’autres livres. Il les a pris et est revenu quelques jours après et m’annonça qu’elle a consenti à devenir Musulmane et voudrait témoigner son Islam. Quand elle déclara son Islam, je dis à l’homme qu’il y a un groupe de femmes qui enseignent le Qour’ane et elles sont connues pour leur bon niveau d’enseignement. »

Le bibliothécaire, continuant l’histoire dit : «Quelques temps après, l’homme est venu et me dit : «  je l’ai épousée et je suis maintenant satisfait et très heureux. Toute louange et toute gratitude à Allah. »

 La chose qui a soulevé le plus mon intérêt était que cette femme s’était couverte entièrement, pas comme ses sœurs et leur mère. Etrange ! Elle a adhéré complètement au hijab.  Je lui demanda poliment comment cela est arrivé, et il me relata un événement étrange. Il dit : « Dans le marché, ma femme (la russe) s’était adressée à une femme qui était couverte complètement.

Elle me demanda : «  Pourquoi s’est-elle couverte de cette façon ? Je suis sûr que cette femme a quelques défauts qu’elle veut dissimuler ».

 Le mari répondit en voulant défendre la notion islamique de l’honneur : «  Non, cette femme a porté le hijab qu’Allah a commandé à Ses serviteurs et prescrit par Son Rasoul. »

Ensuite, après avoir réfléchi quelques peu, elle m’a dit : «  Quand j’entre dans un complexe commercial, les regards des propriétaires se fixent sur mon visage. Je dois couvrir ce visage que j’ai. Il devrait être réservé à mon mari seulement. Donc, je ne sortirai pas de ce marché qu’après m’être couverte entièrement. » Elle insista que j’achète un hijab pour elle. Elle commença à le porter tout de suite ».

Le bibliothécaire dit que j’ai rencontré cet homme seulement après cinq ou six mois environ. Après l’avoir salué, je lui demanda : «  Où  étiez-vous? »

 Il dit : « Quelques raisons m’ont amené à m’absenter». Il continua en disant, « Après avoir épousé cette femme, son passeport devait être renouvelé dans son pays d’origine. Nous devions donc nous rendre en Russie. Nous avons acheté deux billets et sommes montés l’avion, avec ma femme dans son hijab complet.

 Je lui ai dit : « 0 Serviteur d’Allah ! Nous aurons des problèmes maintenant ».

Elle répondit : « 0 Khalid ! Maintenant vous voulez que j’obéisse à ces infidèles immoraux, qui mèneront vers l’enfer quand ils mourront, pour ce qu’ils sont et ce qu’ils font, et que je désobéisse à Allah? ! Je ne peux pas faire cela ». C’étaient ses propres mots !

« Nous sommes montés dans l’avion et les gens ont commencé à se moquer d’elle en russe. »

 Il continua : « je n’ai pas compris un mot de ce que les gens disaient, mais ma femme parfois souriait et de temps en temps riait et traduisait ce qu’ils disaient.  L’un disait : Regardez-la ! Elle a l’air de tel et tel et l’autre commentait, et un autre se moquait. Quand elle traduisait ce qu’ils disaient, c’était comme une flèche transperçant mon cœur sans être enlevée.

Elle disait : Ne soit pas vexé. Ceci est insignifiant en comparaison de ce que les Sahabah ont subis !

 

Après avoir échappée à la prostitution et s’être convertie à l’Islam dans un état de l’UAE, une femme russe se rend dans son pays natal avec son mari pour renouveler son passeport.

 …Quand nous avons atterri, elle m’a dit : « Nous n’irons pas à la résidence de ma famille. Ma famille s’est distinguée pour sa loyauté et son fanatisme pour sa religion. Nous louerons une chambre durant notre séjour et nous effectuerons toutes les procédures pour le passeport. Ensuite nous visiterons ma famille ».

Le lendemain nous sommes allés au bureau des passeports. Ma femme  présenta une photographie noire et blanche habillée d’un hijab ne révélant que son visage. Nous avons été envoyés d’un officier à un autre.

Chacun exigeait qu’elle présente une photographie de couleur exposant entièrement son visage, ses cheveux et son cou. Chaque officier disait : « Ce n’est pas possible pour moi de donner un passeport qu’en respectant ces conditions ». Finalement on nous a dit que nous devions voyager à Moscou et nous adresser à l’officier principal de l’immigration. Ma femme s’est tourné vers moi et m’a dit : « 0 Khalid, il faut que nous allions à Moscou ». Je répondis : « O fille sincère, 0 untel et untel…., je l’ai flattée, essayant de la convaincre : « Allah n’impose rien à l’âme qui soit au-dessus de ses moyens. Crains Allah à hauteur de tes capacités. Et en ce moment tu n’es pas contrainte par quiconque. Le passeport ne sera vu que par quelques personnes, ensuite tu peux le cacher dans ta maison jusqu’à ce qu’il expire, et sa durée est de six à sept années ».

Elle m’a dit : «  Non, ce n’est pas possible pour moi de m’exposer après avoir reconnu la religion d’Allah le Tout-puissant. Si tu ne veux pas voyager à Moscou, alors je voyagerai seule étant donné que le problème est très important ».  Nous sommes arrivés au bureau de l’officier principal du département de l’immigration à Moscou. Il regarda le passeport et la photographie et dit : « Qu’est-ce qui me prouve que vous êtes sur cette photo? » Il voulait qu’elle découvre son visage. Elle répondit : « Demander à une de vos femmes officiers ou votre secrétaire de venir vérifier, mais vous, vous ne pouvez pas le faire ». Il fut très embarrassé et  prit le passeport avec la photo et les verrouilla dans son tiroir : « Vous n’aurez pas de nouveau passeport ni l’ancien à moins que vous m’ameniez des photographies avec les spécifications exigées ». Nous avons essayé de le convaincre ; mais sans succès. J’ai essayé aussi de convaincre ma femme avec un verset du Qour’ane : « Allah n’impose rien à l’âme qui soit au-dessus de ses moyens », mais elle m’a répondu: « 0 Khalid, j’ai appris à la maison où on enseignait le Qour’ane : « Quiconque craint Allah, Il fera pour lui une issue et le pourvoira d’où il ne prévoit pas » Alors que nous discutions, l’officier principal de l’immigration nous expulsa de son bureau.

 Nous avons accompli notre salah d’Isha cette nuit là et nous prîmes notre souper. Je me préparais à me coucher et elle m’a dit : « 0 Khâlid, tu vas dormir? Dans cette situation tu vas essayer de dormir? Nous sommes dans une situation qui nécessite que nous nous tournions vers Allah. Viens et supplions Allah. »

Je me leva et m’engagea dans les prières autant qu’Allah me permit de le faire et je j’alla me coucher. Quant à elle, elle continua de prier. J’ouvrais de temps en temps mes yeux, et je la voyais dans le roukou, dans le sadjdah, dans le quiyâm, faisant dou’a ou entrain de pleurer, jusqu’ à l’heure du Fajr. « Réveille-toi ! » me dit-elle. « Allons au Bureau de l’Immigration ». Je la demandai d’un ton perplexe. « Avec quoi? Où sont les photos ?  Nous n’avons pas de photo ! » Elle m’a dit : « allons et essayons. Ne perd pas espoir en la pitié d’Allah et ne soit pas découragé de l’aide d’Allah ! ». Quand nous marchâmes à travers le Bureau de l’Immigration, immédiatement un des officiers appela son nom : «  Mme untel ? » Elle répondit : « Oui ? »  Il lui a dit : «  Prenez votre ancien passeport et remplissez les formulaires de demande pour un nouveau passeport, mais payer les frais en premier ».

Nous étions enchantés. Par Allah, s’il aurait dit que nous devions donner tout l’argent nous avions, nous le lui aurions donné. Nous avons pris le passeport, payé les frais et nous sommes retournés dans notre chambre d’hôtel. Ma femme m’a regardé et m’a dit : « Ne t’avais-je pas dis qu’Allah nous ouvrira un chemin. » Ces mots ont frappé mon cœur et ont fait un impact immense sur mon Imâne. Nous décidâmes maintenant de visiter sa famille…(à suivre)

Note : Il est autorisé à une femme de se découvrir totalement la tête afin de prendre des photos pour ses pièces d’identité ou son passeport lorsque la loi l’oblige.

 

… Quand nous atteignîmes l’endroit où habitait sa famille, on frappa à la porte. Un grand garçon, son frère, nous ouvra. Quand il vit sa sœur, il était heureux, mais aussi perplexe. Sa sœur était aussi heureuse de le voir ; mais il ne put contenir sa curiosité. Le visage était celui de sa sœur, mais la robe ne l’était pas. Toute vêtue de noir – toute couverte, sauf le visage ! Elle entra dans la maison souriante et embrassa son frère. Je suis entré après elle et me suis assis dans le salon.

La maison était celle d’une de famille de basse classe et très simple. On pouvait y voir les signes de la pauvreté. Je me suis assis seul pendant qu’elle pénétrait les pièces intérieures de la maison. Je pouvais les entendre parler, hommes et femmes, dans la langue russe, sans comprendre un mot, ni sachant ce qui se passait là dedans. Soudain leurs voix se sont élevées, les tons ont changé et les cris ont augmenté. J’ai senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais j’étais incapable de me faire une idée de ce qui se passait car je ne comprenais pas la langue. Peu de temps après, trois jeunes hommes et un vieil homme se présentèrent à moi. J’ai pensé qu’ils étaient maintenant prêts à accueillir leur gendre, mais l’accueil s’est avéré être des gifles et des coups. Ils commencèrent à me battre. Quand je me suis retrouvé entre ces gens inhumains j’ai su que je pourrais mourir ici. J’ouvris précipitamment la porte et je m’enfuyais aussi vite que je pouvais alors qu’ils me poursuivaient. J’ai réussi à les semer. Arrivé en lieu sûr,  je me suis examiné et il y avait des signes de coups sur mon front, mes joues et mon nez. Ma bouche saignait et mes vêtements étaient déchirés. Je me suis dit. « Je suis maintenant en sûreté, mais quel est la situation de ma femme ? » Je ne cessais de  penser à elle. Sa pensée hantait mes esprits, « Est-ce qu’en ce moment elle est aussi entrain de subir ces gifles, ces coups, faisant face toute seule à ce que je viens de vivre? Je suis sûr qu’elle me quittera. Je suis sûr qu’elle renoncera à l’Islam ». Je suis resté dans ma pièce jusqu’ à l’aube. J’ai changé mes vêtements et je suis sorti  pour essayer de trouver une quelconque information.

J’ai observé leur maison de loin, essayant d’imaginer ce qui se passait à l’intérieur, mais la porte était fermée.

Des heures et des heures se sont écoulées pendant que j’observais en allant  et venant. J’ai fais la même chose le deuxième jour et le troisième jour j’ai perdu l’espoir et j’ai pensé que ma femme était morte. Elle a été assassinée. Mais, si elle était morte, alors au moins il aurait dû y avoir quelques mouvements dans la maison, des visites de condoléances aux parents !

Mais je n’ai rien vu. Au quatrième jour, après que les gens de la maison étaient allés à leurs travaux, la porte s’est ouverte, et ma femme apparu, regardant à droite et à gauche. Je n’ai jamais vu de ma vie une scène plus agréable que ce que j’observais maintenant malgré le fait que son visage étais rouge couvert de sang! Je me précipita vers elle et essaya de la dévisager. J’étais abattu et confondu. Je me suis senti malade. Sa couleur avait changé au rouge. Il y avait du sang sur son visage, sur ses bras, sur ses cuisses et sur ses jambes. Seulement un petit morceau de tissu recouvrait son corps. Ses pieds et ses mains étaient enchaînés et verrouillés derrière son dos. Je l’ai regardée et je me mis à pleurer. Je ne me contrôlais plus. Elle m’a dit : « 0 Khalid, écoute ! Premièrement, soit rassuré, je suis toujours Musulmane. Ce que je subis maintenant, ce n’est rien comparé à ce que les Sahabah et Tâbi’in ont endurés ensemble avec le Prophète  et les Messagers avant eux. Deuxièmement, je te demande, Khalid, que tu n’interfères pas entre moi et ma famille. Troisièmement, attends moi dans la chambre d’hôtel jusqu’ à ce que je te rejoigne là-bas, Insha-Allah, mais surtout augment tes dou’as et tes prières la nuit. Fais ta salah. » Je suis rentré à l’hôtel et j’y suis resté. Après trois jours, j’entendis quelqu’un frapper à la porte. Je me demandai : « Qui est-est ce ? Qui pourrait être à la porte ? »                Soudain j’entendis le son d’une voix très familière. Je n’avais jamais entendu une voix si douce, si agréable et si belle que celle-ci. C’était la voix de ma femme me disant : « Ouvres la porte, je suis untel ». J’ouvris la porte et le monde rayonna à mes yeux. Elle m’a dis : « Viens, partons maintenant ». « Maintenant ? ! » Je demandai, tout à fait étonné. « Oui », dit-elle. Nous sommes montés dans un taxi. Je l’ai demandé en russe, « L’aéroport ? » Elle dit : « Non ! Non ! Nous n’allons pas à l’aéroport. Nous allons à tel et tel village ». « Pourquoi ? Nous ne voulons pas nous sauver ? » Demandai-je. Elle répondit :« Non, si ma famille apprend mon évasion, elle essaiera de nous poursuivre à l’aéroport. Mais allons à un village, puis de là-bas à un autre village, ensuite un troisième, un quatrième, un cinquième, et après une ville avec un aéroport international ».  Nous avons réservé finalement nos billets et avons réservé une pièce jusqu’ à notre départ.  J’ai regardé ma femme, essayant de voir si une partie de son corps avait été épargnée de saignement – aucun ! Dans notre voyage à l’aéroport, je lui avais demandé de me raconter tout ce qui lui était arrivé. Elle me dit : « Quand je suis entré dans la maison et je me suis assis avec ma famille, ils ont commencé à me questionner à propos de ma robe et de l’homme qui m’accompagnait. Je les ai dit que j’ai embrassé l’Islam et j’ai épousé cet homme Musulman.

Ils ont dit : « Ce n’est pas possible ». Je leur ai dit : « Tout d’abord permettez-moi de vous raconter toute l’histoire depuis le début » et je les ai tout dit; depuis l’homme russe, et comment il a voulu me mener à l’indécence et vendre ma dignité. Ils répondirent : « Ecoutes. Si tu aurais été prise dans l’immoralité et aurais vendu ta dignité, cela aurait été meilleur pour nous que tu sois devenue Musulmane. Tu ne sortiras pas de cette maison à moins que tu deviennes un communiste orthodoxe ou un cadavre raide ! ». A ce moment même, ils m’ont capturé et m’ont lié, et ensuite ils sont venus te voir pour te battre. J’entendais quand ils te frappaient mais j’étais liée.

Puis, après que tu te sois enfui, mes frères m’ont enchaîné, et ont commencé à me fouetter. J’ai été exposé à des coups et à des moments d’agonie le soir jusqu’ au coucher. Le matin mes frères et mon père étaient au travail et ma mère restait à la maison. J’étais abandonné et isolé. Ma petite sœur de quinze ans s’amusait avec moi.

Ce divertissement était la seule consolation et répit que j’ai eu. Parfois je suis restée inconsciente. Ils me frappaient jusqu’à ce que je devienne inconsciente et m’endormais. Leur seule demande était que je renonce l’Islam, et j’ai refusé. Cela a duré ainsi jusqu’au moment où ma sœur, pendant ses railleries, me demanda : « Pourquoi quittes-tu ta religion et la religion de ta mère et de ton père? ». J’ai commencé à lui expliquer et à  la convaincre.Elle commença à comprendre et fut aussi très impressionnée. Sa vision s’est éclaircie et l’erreur dans lequel ils habitaient devint apparent. Elle a tout de suite dit : «La vérité est avec toi. Ceci est la bonne religion. Ceci est la religion que je dois suivre ». Elle m’a dit alors : « Ecoutes-moi, ma sœur, je t’aiderai ». Je lui ai dit : « Si tu veux m’aider, alors aides-moi à rencontrer mon mari ». Ma sœur  commença à regarder par les fenêtres supérieures et t’as vu marcher. Elle m’a dit : «  je vois un homme avec telles et telles caractéristiques », et elle a commencé à te décrire. Je lui ai dit : «  C’est mon mari. Si tu le vois, ouvre la porte pour que je puisse lui parler ». A ces mots, elle a ouvert la porte et je suis sorti. et je t’ai parlé.

Mais maintenant il y avait un problème ; j’étais enchaînée avec deux chaînes, et il y avait une troisième chaîne, qui était attachée à un pilier, pour que je me déplace dans un espace limité. Les clefs de cette chaîne étaient avec ma sœur. Le jour où je t’ai demandé de rester dans ta chambre jusqu’à ce que je vienne te rejoindre là-bas, eh bien le jour suivant, j’ai pu convaincre entièrement ma sœur et elle a embrassé l’Islam, et s’est résolu à faire un sacrifice plus grand que le mien. Elle était déterminée à m’aider à me sauver de la maison. Mais les clefs des deux chaînes étaient avec mon frère, et il était très strict sur ces clefs.

Ce jour même, ma sœur  proposa un plan; elle prépara une bière très forte pour les gens de la maison et organisa une soirée. Ils ont donc bu et ils ont tellement bu qu’ils sont devenus totalement ivre et ont sombrés dans une sommeil profond. Elle a sorti alors les clefs de la poche de son frère et a ouvert les chaînes, et je suis venu à toi dans les dernières heures de la nuit ».  Je l’ai demandé : « Et ta sœur ? » Elle  dit:« j’ai conseillé ma sœur de ne pas annoncer son Islam, mais de le garder secret et de prier en secret, jusqu’à ce que nous puissions planifier quelque chose pour elle ». Nous avons voyagé sur le vol que nous avons réservé et nous sommes retournés au pays. J’ai emmené ma femme à l’hôpital et elle a été admise pour quelques jours pour le traitement des blessures provoquées par les coups. Fin